Un arrêt maladie pour allaiter

Une jeune maman comparait devant la justice pour obtenir le paiement de ses indemnités journalières. La cause de son arrêt maladie ? L’allaitement.

Dans le Sud-Ouest de la France, la jeune femme de 34 ans s’est fait délivrer un arrêt maladie de quinze jours à la fin de son congé maternité, pour pouvoir allaiter. Sauf que l’allaitement n’est pas une maladie. La caisse primaire d’assurance maladie a donc refusé le paiement de ses indemnités journalières. Pour contrer ce refus, son médecin traitant lui a ensuite délivré un autre arrêt maladie, cette fois pour dépression post-natale.

« On incite les femmes à mentir »

Vendredi dernier, la jeune femme comparaissait devant le tribunal des affaires sociales de Bayonne pour obtenir la régularisation de ses indemnités. Interviewée par Le Monde, elle déclare : « On incite les femmes à mentir sur leur état de santé. Alors que l’OMS préconise un allaitement exclusif au sein jusqu’à six mois ». Et en effet, son cas met en avant les contradictions du système français en matière de congé maternité. De son côté, la CPAM n’a fait qu’appliquer les textes de loi : en effet, les indemnités ne peuvent être versées que lorsque le travailleur se trouve dans l’incapacité physique de travailler.

 

Le jugement sera rendu en septembre. En attendant, cette affaire permet de s’interroger sur les conditions imposées aux femmes décidant d’allaiter, en totale contradiction avec les préconisations sanitaires, qu’on rappelle à tout bout de champ aux jeunes mamans.

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