La nounou, amie ou ennemie ?

Barbara : Ca parait peut-être impressionnant, mais j’ai choisi la nounou de mon fils par téléphone !

Nous étions expatriés à l’étranger et mon fils avait 2 ans et 4 mois lorsqu’il est allé pour la première fois chez une nounou.

Je l’ai toujours gardé à mes côtés jusqu’à cet âge, et lorsque je suis rentrée en France pour le travail, il me fallait trouver une nounou.

Mutée en région parisienne, je me suis procurée la liste des assistantes maternelles de ma ville de résidence et il n’y avait aucune place de libre.

J’ai donc choisi une nounou travaillant sur mon lieu d’emploi. Je n’ai pas eu le choix, une seule était disponible. Les premiers entretiens se sont faits par téléphone et lorsque je suis rentrée en France, nous avons eu une première visite qui s’est avérée concluante. J’ai appris  à la connaître un peu, professionnellement bien entendu mais aussi personnellement. La nounou sait beaucoup de nous, et j’ai voulu en savoir également un peu sur elle.

Je me suis sentie rassurée  devant cette femme plus âgée que moi et qui me paraissait bien.

Etant militaire, et ayant trouvé une femme de gendarme sur mon lieu d’emploi, je reconnais que ça m’a rassuré.

Je pense que la confiance est indispensable. Ce n’est déjà pas facile de laisser son enfant, ce que l’on a de plus précieux au monde, et aller travailler l’esprit tranquille, mais si en plus on le sent dans un environnement que l’on n’apprécie pas, l’enfant risque de le ressentir lui aussi.

J’ai connu les pleurs du matin, (pour lui comme pour moi), je pleurais une fois arrivée dans l’ascenseur le coeur déchiré de l’avoir « abandonné » à cette inconnue. Et puis les jours ont passé, et les pleurs ont disparu.

Thomas a eu une période d’essai, un peu difficile pour lui comme pour moi, mais tout s’est bien passé.

A aucun moment je n’ai été jalouse de cette dame. Je pense que les enfants peuvent avoir de de la tendresse pour la nounou, mais la relation avec la mère n’en est pas pour autant chamboulée.

Conseils pour éviter que la jalousie ne tourne à l’obsession

1-En parler autour de soi

Quoi qu’il se passe, vous n’êtes pas la seule. Parlez-en à des amis, à votre famille, à votre mari ou sur des forums web. Il y aura toujours quelqu’un pour vous répondre et vous réconforter.

2-Demandez à la nounou de vous tenir au courant

Si vous avez peur de manquer quoi que ce soit de la vie de votre enfant, demandez à ce qu’on vous appelle au bureau. Mais dites-vous aussi que la nourrice a d’autres choses à faire. Vous pouvez aussi instaurer un cahier de suivi. Elle peut écrire ce qu’ils font chaque jour et les progrès de votre petit loup.

3-Profitez de votre enfant

Plutôt que de se morfondre sur ce qu’il va faire avec la nourrice et ce qu’il ne fait pas avec vous, profitez des moments passés avec votre enfant et soyez à 100% avec lui… les factures peuvent attendre !

4-Valorisez ce qu’il fait avec la nourrice

S’il a appris une chanson à la crèche, demandez-lui de vous la chanter. En valorisant ce qu’il fait à l’extérieur de la maison, votre enfant sera heureux de vous montrer ce qu’il fait tous les jours et vous vous sentirez moins exclue.

5-Acceptez de ne pas être super woman

Si votre enfant est en nourrice, c’est pour vous décharger. Elle est d’une aide indispensable. Alors plutôt que de considérer la nounou comme une rivale, voyez-la comme une alliée. Et acceptez qu’on ne peut pas être partout à la fois !

Prendre du recul et en parler autour de soi sont les meilleures solutions. Cependant, sachez que l’angoisse des mères tient aussi à ce que les métiers de l’enfance sont largement exercés par des femmes. Les pères seraient aussi jaloux que nous si la nourrice était un homme !

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