L’éveil de bébé : ce qui se joue de 0 à 3 ans

Consulter un pédopsychiatre, pourquoi et comment ?

Le pédopsychiatre est un médecin. Il a suivi des études de médecine puis une spécialisation en psychiatrie. Il a ensuite suivi un enseignement supplémentaire destiné à connaître plus particulièrement les problèmes des enfants. Il peut intervenir sur simple demande des parents en cas de troubles du langage, d’hyperactivité, de troubles obsessionnels compulsifs, d’autisme ou « de tout autre difficulté qui s’installe dans le temps et j’insiste sur cette notion de temps, indique Michel Botbol, pédopsychiatre à Paris. Si un enfant mange ou dort mal pendant quelques jours, inutile de s’inquiéter. Il faut consulter si le problème dure plusieurs semaines, voire plusieurs mois. »

Concrètement le spécialiste exerce soit en secteur privé (cabinet), soit en secteur public (hôpital), soit en secteur associatif. Au cours des consultations, il discute avec l’enfant en utilisant parfois un médiateur comme par exemple des dessins, des jouets, de la musique…Une fois le problème identifié il peut y répondre par la parole ou délivrer des médicaments.

Accompagner l’apprentissage du langage

Parmi tous les apprentissages du tout-petit, il est en un particulièrement crucial : celui du langage. En effet, de cet apprentissage dépend ensuite la construction de la pensée, de l’écriture et de la lecture. L’enfant commence à produire des sons au hasard à partir de 2/3 mois. Il babille jusqu’à 7/8 mois avant de répéter quelques syllabes faciles comme « papapa ». Vers 10/12 mois, il prononce ses premiers mots tout en emmagasinant une grande quantité de vocabulaire.

Entre 24 et 36 mois, il intègre quelques règles de grammaire, différencie féminin et masculin, singulier et pluriel…Pour le guider dans cette aventure, il est important de répondre à ses imitations et vocalises, de lui parler avec des mots justes afin qu’il comprenne le monde qui l’entoure et qu’il donne un sens à ce qu’il vit. Même si les phrases adressées au bébé sont inévitablement plus simples, plus courtes et plus chantantes que celles prononcées à un plus grand, elles sont autant d’exemples qui lui serviront à construire techniquement son langage. Mais ce n’est pas tout, « le plaisir partagé, les sens comme le regard sont aussi essentiels au bon développement du langage oral, ajoute l’orthophoniste Cécile Ermann. Il suffit de voir avec quelle intensité un jeune bébé regarde le visage de son interlocuteur : il associe les sons qu’il entend avec le mouvement des lèvres qu’il voit.» D’où l’importance d’activer les sens du tout-petit pour l’accompagner dans ses découvertes.

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