Les spasmes du sanglot

Courant chez les enfants de la « quasi » naissance à environ 7 ans, le spasme du sanglot se manifeste par un arrêt respiratoire bref qui intervient au cours d’une crise de pleurs importante. S’il est très impressionnant, il n’a aucun caractère dangereux.Lors d’une grosse colère, souvent suite à une frustration, il arrive que certains bébés ou enfants se mettent dans un tel état qu’ils reprennent de moins en moins bien leur souffle jusqu’à devenir bleus. C’est ce que l’on appelle la cyanose. La reprise inspiratoire est si longue que l’enfant peut s’évanouir quelques instants. Il devient mou, sans force, ses yeux se révulsent et il a des contractions musculaires involontaires que l’on appelle des clonies. Cela ressemble à une convulsion mais n’en est pas. Après quelques secondes, l’enfant reprend conscience et sa respiration redevient normale.

Restons calmes !

Les parents sont souvent très impressionnés par un spasme du sanglot. Un enfant qui hurle, trépigne et soudain perd sa respiration comme s’il mourait est un spectacle difficile à supporter. Pourtant, les médecins recommandent de ne surtout pas paniquer, ce qui amplifierait le spasme et de bien garder à l’esprit que l’enfant ne risque rien médicalement.

 Il faut juste s’assurer qu’aucun objet dangereux ne se trouve dans son entourage car il risque de se faire mal en tombant. Certains recommandent aussi de souffler un peu sur le visage de l’enfant pour l’aider à revenir à lui.

Enfin, il ne faut surtout pas céder à un spasme du sanglot qui suit une frustration de l’enfant face à un refus de ses parents, le risque étant que l’enfant reproduise alors ce scénario à chaque fois qu’il sera contrarié.

En bref, le spasme du sanglot, s »il paraît affolant, pourrait s’assimiler au paroxysme du caprice !

Attention au chantage !

Les spasmes du sanglot ne s’observent plus après 6 ou 7 ans. Mais entre temps, beaucoup d’enfants sont mal diagnostiqués avec parfois des hospitalisations pour soupçon d’épilepsie qui renforcent leur tendance à la panique… Et l’angoisse de leurs parents.

Certains, désemparés – et on peut les comprendre – sont également gênés dans leur rôle éducatif : de peur que leur bambin ne fasse une nouvelle crise, ils ne lui refusent rien et la tyrannie s’installe à la maison !

On a d’ailleurs pu remarquer, de manière empirique, que les enfants sujets aux spasmes du sanglot sont plutôt hyperactifs, turbulents et opposants. Aux parents donc de rester fermes dans leurs décisions.

 Les plus courageux pourront même tourner les talons et laisser la crise passer : sans public, le spasme du sanglot s’arrête parfois spontanément beaucoup plus vite que sous les yeux effrayés d’une maman en panique !

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