Retour de maternité 48h après l’accouchement

A Tours, pour les femmes qui le souhaitent et qui remplissent les conditions psycho-médicales sine qua none, un retour à domicile deux jours après l’accouchement est désormais possible grâce à la création d’une structure sur mesure.

Les Tourangelles en RPDA

Le retour précoce à domicile après accouchement (RPDA) est parfois souhaité par de jeunes mamans désireuses de regagner rapidement leur famille et leur domicile. Jusqu’ici, en l’absence de suivi organisé, il n’était pas possible à Tours. Pour remédier à ce manque et répondre au désir de ces mères de rentrer au plus vite après leur accouchement, une structure d’hospitalisation à domicile (HAD) spécifique a été mise en place depuis le 7 septembre 2009.

Cette structure réunit des sages-femmes hospitalières mises à disposition par le CHRU de Tours (6 personnes) et une société privée spécialiste du suivi médical et paramédical à domicile, l’ARAIR. Les mères qui remplissent les strictes conditions psycho-médicales nécessaires pour le RPDA (retour à J + 2) bénéficient ainsi de plusieurs visites à domicile par une sage-femme (une par jour pendant cinq à huit jours), et d’une visite chez un pédiatre libéral choisi autour du 8e jour de vie de l’enfant.

Ce projet garantit le suivi des protocoles utilisés à la maternité. Pour l’instant, les retours précoces ne visent que les habitantes d’un seul secteur géographique, mais il devrait s’étendre à l’ensemble de la région tourangelle.

Quelles conditions pour demander un RPDA ?

Le retour précoce est lié à un ensemble de critères bien définis. La Haute Autorité de Santé (HAS) précise les trois conditions de base

un bilan de l’état de santé physique et psychologique de la mère et de son enfant satisfaisants à la date envisagée pour le départ (absence d’addiction, état psychosomatique correct, antécédents familiaux et personnels sans problème, absence de précarité particulière) ;

une compétence et une autonomie suffisantes de la mère pour l’allaitement, les soins au bébé et pour l’observation des signes d’alerte concernant elle-même ou son bébé ;

un suivi à domicile assuré par un ou des professionnels organisés et compétents.

Enfin, le consentement des parents est obligatoire, le RPDA ne devant en aucun cas être une contrainte subie ou non souhaitée.

RPDA : pour les mamans pressées de rentrer… ou les maternités pressées de faire de la place ?

Si les conditions sont réunies du côté de la mère et de l’enfant, si le rôle de chaque professionnel et les modalités du retour précoce sont bien définis, si la formation et l’information de tous est réalisée, il semble que le RPDA constitue une avancée en direction des besoins des patients.

Il représente aussi sûrement, à terme, une optimisation des soins, dans le but de « soulager » un peu les maternités. Attention cependant à ne pas en profiter pour augmenter le « rendement » en salle d’accouchement…

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