Route : la sécurité des enfants en question

Normes qui évoluent sans cesse, réglementation changeante, assise pour chaque type d’âge, études contradictoires… adopter les bons réflexes pour assurer la sécurité maximale de son enfant à bord d’une voiture n’est pas de tout repos. Voici nos réponses aux questions que l’on se pose le plus souvent.

Où dois-je installer mon enfant ?

Les enfants de moins de dix ans doivent être placés à l’arrière de la voiture. Il est toutefois permis de l’installer à l’avant, peu importe l’âge qu’il a, à condition de l’asseoir dans un siège dos à la route. Il faut pour cela être en mesure de désactiver l’airbag passager (le cas échéant). À partir de dix ans, et à condition que sa taille soit adaptée à la ceinture de sécurité, l’enfant peut monter à l’avant. Le siège auto n’est pas obligatoire pour les taxis et les transports en commun.

Quel siège, pour quel enfant ?

Avant de choisir son siège, il faut savoir que depuis 2008, les dispositifs datant d’avant 1995 sont interdits. L’offre actuelle est en règle générale divisée en quatre groupes.  De la naissance à 13 kg, c’est le groupe 0 (nacelle ou coque) ; de 9 à 18 kg, le groupe 1 (avec harnais ou bouclier) ; le groupe 2 de 15 à 25 kg et le groupe 3 de 22 à 36 kg (rehausseurs avec ou sans dossier). Voilà pour la théorie. Dans la pratique, hormis pour les premiers mois de bébé, la plupart des fabricants proposent des solutions adaptées à plusieurs groupes. Et tant mieux : un siège représente un investissement certain et il serait pour le moins coûteux d’en changer à chaque tranche de poids…

Quelles sont les normes en vigueur ?

Depuis juillet 2013, une nouvelle norme est entrée en vigueur au niveau européen et est venue compléter le règlement ECE R44/04, celui des groupes décrits ci-dessus. Une bonne nouvelle, car l’ancien cadre législatif avait deux gros défauts. Tout d’abord les mannequins utilisés pour les tests n’avaient pas de point de calcul pour mesurer la pression au niveau du cou, précisément là où, en raison du poids élevé de la tête d’un enfant par rapport au reste de son corps, les blessures sont les plus fréquentes et les plus graves. Ensuite, la résistance aux chocs latéraux n’était pas prise en compte. Les fabricants les plus consciencieux s’en remettaient donc à des organismes tels que l’Adac ou le TCS pour obtenir des labels complémentaires.

À vérifier pour plus de tranquillité.

Aujourd’hui, les meilleurs sièges répondent à la norme I-Size qui remplacera peu à peu l’ancienne, entre 2015 et 2020. Ce cadre réglementaire impose aux fabricants de prendre désormais en compte la taille de l’enfant et non son poids et de passer des tests supplémentaires, notamment pour mesurer l’impact des chocs latéraux. Il demande aussi à ce que le nourrisson, jusqu’à 15 mois, soit obligatoirement installé dos à la route. Il impose, enfin, les attaches Isofix pour un meilleur maintien. Quand on sait que 70 % des sièges sont mal installés… Pas de panique toutefois, les parents ne sont pas encore tenus de se munir de siège I-Size. La norme concerne pour le moment les fabricants – pour qu’ils remplacent au fur et à mesure leur gamme – et les constructeurs automobiles – pour qu’ils adaptent leurs nouveaux véhicules.

De dos ou de face par rapport à la route ?

Cette question récurrente semble être définitivement tranchée. Il faut garder son enfant dos à la route le plus longtemps possible (avec des sièges adaptés bien sûr). Les experts médicaux préconisent jusqu’à 2 ans au moins, quatre ans étant l’âge maximum idéal. Mais on peut légitimement pousser jusqu’à 5 ou 6 ans. Selon les études d’accidentologie, le « rear facing », comme on appelle cette position, est cinq fois plus sûr.

Quels sont les autres risques ?

Les accidents de voiture sont la première cause de mortalité des enfants en Europe. Dix enfants meurent chaque semaine sur la route pour 1150 blessés. Par comparaison, un choc à 50 km/h, sans attache, correspond à une chute de trois étages. Mai d’autres négligences sont également à l’origine de nombreux drames. Quelques exemples sont à retenir : ne jamais laisser un enfant seul dans une voiture, même la fenêtre légèrement ouverte ; penser à bien l’hydrater et le protéger du soleil ; ne jamais mettre de coussin sur son siège pour éviter de douloureuses lésions…

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