Le burn-out, plus connu sous le nom de syndrome d’épuisement professionnel est officiellement reconnu par le corps médical. L’épuisement maternel ne l’est pas encore… Car, si cela ne surprend plus de saturer de son travail, c’est une autre histoire quand il s’agit de ses enfants…
C’est certain, vous avez voulu être maman, vous en rêviez même depuis si longtemps qu’il est indécent de vous plaindre maintenant que vous en avez deux rien qu’à vous. « Tu les as voulu, tu les assumes » vous assène votre propre mère si vous avez la faiblesse de vouloir vous faire consoler. Et pourtant… Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire maternelle, on constate que cet épuisement maternel a toujours existé et qu’il n’a jamais eu bonne presse.
Le burn-out maternel ou l’histoire banale d’un épuisement…
Le burn-out nous vient de l’anglais et signifie littéralement « surmenage ». Il n’est pas juste « connu » des milieux professionnels. Dans certains pays il est également « reconnu » comme une pathologie sérieuse qui demande un soin particulier. Ce n’est pas (encore ?) le cas pour son homologue, le burn-out maternel, qui continue de provoquer hochements de tête et force jugements, sous entendant l’incapacité de la femme concernée à mener correctement sa barque. Le burn-out maternel est l’épuisement qui touche un bon nombre de femmes, qu’elles aient une vie professionnelle à l’extérieur du domicile ou qu’elles soient femmes au foyer. Attention à ne pas la confondre avec la dépression post-accouchement, appelée aussi baby-blues, qui concerne les toutes jeunes accouchées.
Qui est concerné ?
Vous, votre copine, votre voisine, les mamans qui ont un emploi rémunéré, celles qui sont femmes au foyer… Globalement les femmes sont davantage sujettes à ce ras le bol généralisé car, quoiqu’en disent ces messieurs, le partage des tâches est encore loin d’être équitable.
Si vous êtes une maman au foyer, vous ne connaissez pas le bouton off. Votre enseigne lumineuse clignote : opérationnelle 24/24 ! Tout le monde compte sur vous. Le politiquement correct aidant, plus personne n’ose vous dire : oui mais toi, tu ne travailles pas. Sauf que cette idée est implicitement tapie dans l’inconscient collectif. À commencer par vous-même : « Je ne travaille pas. Financièrement je ne vaux pas un radis, je rattrape cela par mon activité démesurée afin de ne pas culpabiliser. Cqfd. »
Vous avec un emploi rémunéré ? Souvent vous êtes au 4/5ème… Souvent aussi ce 3ème jour non travaillé se trouve être le… mercredi. Curieusement ça tombe bien, c’est aussi le jour des enfants. Vous l’aviez pris pour passer un peu de temps agréable avec eux sans avoir l’impression de courir le marathon de New York dans le peloton de tête. Ce mercredi finit par se transformer en cauchemar pour une majorité de mamans. Pour commencer il y a les activités des enfants. Pour peu qu’il y ait plus d’un enfant et deux activités différentes -évidemment à la même heure sinon ce n’est pas drôle- vous vous retrouvez hirsute, transpirant et vociférant sur votre progéniture, qui aurait préféré le centre de loisirs si elle l’avait su.
La cerise sur la gâteau est la réflexion des autres : « Tu en as de la chance au moins tu as ton mercredi de libre »… La seule raison qui vous empêche de mordre ceux qui se permettent cette remarque déplacée est qu’il vous reste une once de bon sens : vous ne voulez pas finir en unité psychiatrique, même si vous sentez que vous n’en êtes plus très loin.
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