Congé parental : le Haut Conseil de la Famille s’empresse de ne pas trancher

En vue de réformer la formule du congé parental, jugé trop long,  le gouvernement a demandé au Haut Conseil de la famille d’indiquer les meilleures orientations à prendre. Las ! Divisé, le Conseil donne des conseils, mais ne tranche pas.

Haut conseil de la famille : pas de consensus sur le congé parental

Trop long, le congé parental pourrait éloigner les femmes du monde du travail : Nicolas Sarkozy a donc décidé de le raccourcir.

Consulté par le gouvernement sur l’orientation à prendre dans cette réforme, le Haut Conseil de la famille déclare qu’il n’y a, au sein de l’institution, « pas de concensus sur l’hypothèse d’une réduction de la durée réglementaire ». On est bien avancé.

Aujourd’hui, le congé parental dure au minimum un an et peut être renouvelé jusqu’à trois. Il est indemnisé par le Complément de libre choix d’activité (CLCA), à hauteur de  550 euros par mois. Le salarié peut le demander à partir d’un an d’ancienneté dans une société, l’employeur ne peut le refuser. Le salarié retrouve son poste (ou équivalent) à la fin du congé.

A partir du troisième enfant, une alternative devient possible : remplacer le congé de trois an par un congé d’un an, indemnisé lui par le Complément optionnel de libre choix d’activité (COLCA), mieux indemnisé (750 euros). Une façon d’inciter les parents à ne pas quitter trop longtemps leur poste qui pourrait être généralisé.

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Plusieurs choix s’offrent au gouvernement pour modifier le congé parental. Sans toucher au congé de trois ans, le COLCA pourrait être proposé dès le deuxième enfant.

Solution plus ambitieuse, ramener la durée du congé parental à un an pour tous, avec toutefois des modulations pouvant le porter jusqu’à deux ans suivant les nécessités des familles. Le congé serait ainsi mieux rémunéré dans tous les cas, avec une possible annexion sur le salaire lors des six premiers mois, à hauteur de 50 à 60% du salaire brut.

Le congé parental est aujourd’hui  utilisé par les femmes à 96% : leurs salaires étant souvent inférieur à celui des hommes, ce sont elles qui choisissent de s’arrêter. Pour freiner cette tendance, le haut conseil propose d’instaurer une période de deux mois non transmissible réservée au parent qui ne prend pas le CLCA.

Le rapport pointe aussi du doigt les obligations trop lourdes laissées aux parents, le nombre de place en crèche restant insuffisant.

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