Prématurité : Les pédiatres alertent sur la nécessité d’un suivi spécifique

Pour l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA), le suivi de ces nouveau-nés vulnérables devrait être mieux organisé notamment grâce à la mise en place de réseaux de suivi dans toutes les régions françaises comme le stipulait le dernier plan de périnatalité.

Les pédiatres de l’AFPA reviennent sur l’importance de l’accompagnement et d’une surveillance spécifique et rappellent l’importance, pour ces enfants particulièrement, de savoir anticiper le retour à domicile, dans la continuité de l’hospitalisation. Tout enfant né avant le terme de 37 semaines révolues d’aménorrhée (absence de règles), soit huit mois de grossesse, est considéré comme un prématuré. Chaque année en France, environ 55 000 enfants naissent prématurés, ils représentent 6,6% des naissances. Une naissance avant 37 semaines d’aménorrhée est considérée comme prématurée et comme grande prématurée avant 33 semaines.

 

Ils rappellent, sans alarmer, que ces enfants présentent une fragilité, une sensibilité à l’environnement et aux pathologies intercurrentes. Pour l’Association AFPA, le suivi de ces nouveau-nés vulnérables devrait être mieux organisé avec l’aide des réseaux de périnatalité mais aussi autour du pédiatre de ville. Son rôle prend toute son importance, il va pouvoir accompagner et soutenir les parents, assurer le suivi développemental de l’enfant et de dépister des symptômes d’alerte pour proposer une prise en charge précoce. Un suivi qui deviendra pluridisciplinaire, en lien non seulement avec le médecin généraliste mais si nécessaire, en coordination aussi avec d’autres spécialistes (pédiatres hospitaliers, Centres d’Action Médico-Sociale Précoce -CAMSP-, orthophonistes, kinésithérapeutes, ophtalmologues, ergothérapeutes, psychothérapeutes…).

Anticiper le retour à domicile avant la sortie de l’hôpital

Après souvent de longues semaines d’hospitalisation, avec parfois un passage en réanimation, ces bébés sont autorisés à rentrer chez eux. Mais ce retour à domicile est source d’angoisses pour les parents, habitués jusque-là à être entourés par l’équipe médicale. C’est pourquoi ce retour à domicile doit s’anticiper grâce à une première prise de contact entre le pédiatre libéral qui suivra l’enfant, la famille et l’équipe hospitalière.

Veiller au bon développement de l’enfant

Le pédiatre veillera à la vaccination dans le respect du calendrier vaccinal et pourra renforcer la protection contre le pneumocoque (3 injections la première année au lieu de 2) et veiller à la bonne vaccination des parents (coqueluche, grippe). Il veillera aussi au bon développement de l’enfant, qui dans ce cas a besoin d’un suivi spécifique jusqu’à 8 ans, âge d’acquisition de la lecture. Une surveillance pédiatrique régulière permet d’améliorer la qualité du dépistage, de coordonner un meilleur suivi et de proposer une éventuelle prise en charge pluridisciplinaire précoce (orthophonistes, kinésithérapeutes, ophtalmologues, ergothérapeutes, psychothérapeutes…). Ici, les réseaux ont aussi leur rôle à jouer, contribuer à suivre les évolutions neurologiques, motrices et sensorielles,  surveiller les performances cognitives et les éventuels troubles du comportement.

 

En conclusion, pilier du suivi de proximité, le pédiatre de ville permet, grâce à son expertise et son réseau de professionnels, de mettre toutes les chances du côté de l’Enfant, pour un meilleur développement dans sa vie familiale, puis scolaire puis professionnelle. Les pédiatres de l’AFPA rappellent aussi qu’il existe des associations spécialisées comme SOS Préma, Sparadrap, etc. auprès desquelles les familles peuvent trouver un précieux soutien.

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