Sexualité : La libido Quèsaco ?

Aujourd’hui qui n’a pas entendu parler de libido ? Introduit par Freud, le terme est passé dans le langage commun. Mais ce qu’il signifie ? Savez-vous comment et pourquoi cette énergie varie au cours de la vie ? Voici quelques éléments de réponse.

Définition

La libido est un terme issu de la psychanalyse (introduit par Freud). Il désigne l’énergie qui anime l’instinct de la recherche du plaisir. D’après Bergson, il correspond à l’élan vital tandis que pour Schopenhauer, Jung et ses successeurs il est l’énergie psychique en général.

Malgré l’étendue de sa définition, la libido (du latin : envie, désir) reste plutôt associée à l’activité sexuelle concrète ou imaginaire. Elle est l’énergie sexuelle qui engendre la pulsion. En fait la libido est le désir sexuel. Un sujet qui occupe une place primordiale dans la vie des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes

Concrètement comment expliquer ce désir ? Est-ce un manque ? Un besoin biologique ou psychique ? Une réceptivité aux avances d’un partenaire ? La définition reste encore floue et ne fait pas l’unanimité. Mais cela n’empêche pas de s’intéresser aux facteurs biologiques et psychologiques qui peuvent influencer la libido.

Les variations de la libido

Qu’est-ce qui peut influencer le désir sexuel ? L’environnement bien sûr, la fatigue, le stress, les périodes du cycle menstruel chez les femmes, les maladies, la prise de certains médicaments et/ou contraceptifs oraux, les dysfonctionnements permanents ou passagers de l’organisme comme l’apnée du sommeil, les grandes étapes de la vie comme la grossesse ou la ménopause.

En fait, si l’environnement joue un rôle important sur l’intensité du désir sexuel, il n’est pas seul responsable. Les hormones jouent sont elles aussi déterminantes. En particulier la testostérone, une hormone dite « mâle » mais secrétée aussi bien chez les hommes que chez les femmes, et l’œstradiol, une hormone dite « féminine ».         

Des études ont montré que la chute de testostérone sous l’effet d’un traitement ou bien d’un déséquilibre hormonal entraîne une baisse évidence de la libido. A l’inverse, l’administration de testostérone à une femme peut intensifier la libido, parfois de façon spectaculaire.

De même la chute ou l’insuffisance d’œstradiol, comme c’est le cas chez les jeunes femmes qui n’ont plus de règles, peut altérer l’intensité de la libido.

Recette miracle ?

Les hormones seraient-elle le secret d’une intense et constante libido ? Pas si sûr ! Le désir sexuel est trop sensible à l’environnement et l’état d’esprit de chacun et chacune. Les sexologues insistent pour rappeler que la sexualité n’est pas seulement une histoire de mécanique et de biochimie. En particulier chez les femmes, pour qui les dysfonctions sexuelles sont beaucoup plus multifactorielles que pour les hommes.

Autant se résoudre à l’évidence, la recette miracle n’existe pas. Néanmoins, des solutions existent selon les difficultés rencontrées. Par exemple, à la suite d’une grossesse, les psychanalystes recommandent la patiente et persévérance.

En effet, la grossesse requiert beaucoup d’énergie, de même que l’accouchement, puis les soins du nourrisson. La libido en tant qu’énergie, ne disparaît pas à cette période de la vie, elle semble plutôt détournée vers l’enfant né ou à naître. La réorientation de la libido de la mère vers son compagnon se fait petit à petit après la naissance. Les deux membres du couple doivent alors unir leurs efforts pour se retrouver.

Pour répondre aux troubles liés à la ménopause, des traitements hormonaux existent. En cas de maladies et médicaments associés, à votre médecin de déterminer les éventuelles solutions. Quant aux stress, fatigue, troubles affectifs, commencez par déterminer la (ou les) véritable(s) facteur(s) à l’origine d’une baisse de votre libido.

Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas de traiter directement la libido mais bien de comprendre et de définir les origines de son disfonctionnement.

Souvent la parole n’a pas son pareil pour débloquer les situations. Oser parler avec son partenaire et/ou son médecin, faire fi des tabous qui hantent les sujets se rapportant de près ou de loin à la sexualité sont autant de solutions simples et peu couteuses.

Enfin, il est bon de rappeler que la libido ne se commande pas malgré les messages véhiculés par les publicitaires et réalisateurs. Sur tous les écrans la libido s’affiche comme un pouvoir maitrisé, tandis que dans la vraie vie, surviennent bonnes et mauvaises surprises.

Aphrodisiaque, mythes ou réalité ?

Gingembre, corne de rhinocéros, muscade ou romarin…ont-ils des effets sur la libido ? Aucune substance aujourd’hui n’a démontré de véritable capacité à augmenter l’intensité de la libido. Si certaines substances ont montré des effets sur l’érection (à ne pas confondre avec la libido !) lorsqu’elles étaient utilisées à très fortes doses, la plupart des poudres épicées jouent un rôle placebo.

A noter : le terme aphrodisiaque vient du nom Aphrodite, déesse grecque de l’amour. Les aphrodisiaques sont utilisés depuis la nuit des temps par les hommes et les femmes qui ont d’abord cherché à lutter contre l’infertilité et à favoriser la procréation avant de s’intéresser au désir sexuel.

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