Retard de langage : quand s’inquiéter ?

Ce que l’on peut prendre pour un retard de langage est souvent un problème d’articulation : ainsi, le zozotage, l’accentuation du son « ch » ou un bégaiement n’ont rien à voir avec un problème de retard. Ces problèmes se corrigent en général très bien avec l’aide d’un orthophoniste.

Les véritables retards de langage se classent en trois catégories, par ordre d’importance. Un retard simple se repère par des constructions de phrase hasardeuses, souvent simplifiées. La dysphasie, en plus de cette syntaxe défaillante, se caractérise par un vocabulaire très faible et une compréhension limitée. L’audimatie, retard le plus grave, implique que l’enfant ne parvient pas du tout à acquérir le langage. Ces troubles, plus graves, nécessitent souvent, en plus d’un orthophoniste, l’aide d’un psychologue.

Les causes sont souvent liées à l’environnement affectif de l’enfant.

Pour aider bébé à apprendre à parler, la stimulation est importante : félicitez ses premiers mots, récompensez ses efforts. Vérifiez qu’il comprend bien en lui posant des questions simples. Mais attention, une surstimulation est tout aussi néfaste que pas de stimulation du tout ! Si bébé ne comprend pas tout, il est extrêmement sensible aux sentiments et aux émotions. Vos espoirs incessants pourraient lui causer une pression inutile et le bloquer !

Attention à ne pas non plus l’étouffer ! Bébé commence à parler pour répondre à ses besoins : réclamer tel ou tel jouet, à manger, une histoire… Si ça ne sert à rien, il ne va pas s’embêter ! Si on lui amène tout avant qu’il ait le temps de demander, il n’a plus qu’à attendre et ne fait pas l’effort de se faire comprendre.

Les enfants grandissant dans des familles bilingues ont également tendance à parler plus tard. Inutile pour autant de choisir entre deux langues : durant ses premiers mois, bébé acquiert du vocabulaire et une oreille capable d’entendre une multitude de sons, chose qui lui sera difficile de faire plus tard.