Alimentation entre 1et 3 ans: on ne mange pas comme les grands !

Alimentation de l’enfant : 4 repas par jour

L’enfant a besoin de quatre repas par jour, si possible pris en famille, et surtout dans une ambiance de calme : le repas est une fête qu’on partage en famille et où on apprend plein de choses (nom des aliments, règles de bonne conduite,…).

Le petit déjeuner est souvent oublié pour des raisons de commodité : ce n’est pas bien du tout. Prévoyez tout et préparez la table la veille de façon à pouvoir vous accorder 15 minutes de détente le matin. Le petit déjeuner de l’enfant est le même que celui de l’adulte, mais en petite quantité : du lait, une tartine de pain avec de la confiture ou des céréales. N’oubliez pas les trucs bizarres (jambon, œufs) pour les enfants anglophones.

Le repas du midi est composé de viande ou de poisson en petite quantité (pas plus de 80 g), de légumes et de féculents, suivant la proportion une cuillère de féculent pour trois de légumes (ceci est aussi valable pour vous !). En dessert, une salade de fruits ou un yaourt.

Le goûter est un des repas essentiel de la journée : il est pourtant souvent maltraité. Un fruit, une part de laitage, un peu de chocolat, d’accord. Mais surtout, évitez la consommation abusive de produits sucrés type barres protéinées, vantées à la télé mais bien peu adaptées à son organisme. De même, préférez les yaourts blancs natures aux produits outrageusement sucrés.

Le dîner apporte 30% des besoins de la journée. Il est moins complet donc moins important que le déjeuner et se compose, jusqu’à 18 mois, du biberon de lait accompagné de petits morceaux de viande et de légumes. Peu à peu, cette proportion s’inverse, viande et légumes devenant la priorité du dîner. Le lait reste important : le biberon peut être remplacé par des produits laitiers.

Hygiène alimentaire : maîtriser les écarts

Bébé continue sa diversification alimentaire jusqu’à trois ans (voire toute sa vie…). Il est important de lui présenter tout type de produit, quitte à retenter le coup à plusieurs reprises. Préférez les aliments à mastiquer, aidant bébé à apprendre ce geste et à solidifier sa mâchoire, aux « mous », plus faciles mais moins utiles. Si possible, initiez le à la récolte des vrais aliments, toujours plus amusante que les petits pots vaguement saveur pomme de terre.

S’il n’aime pas le brocoli nature, variez la préparation des plats. Préférez les huiles végétales, riche en vitamines A, D, E, K, et surtout pas de fritures ! Attention : un bébé n’a droit qu’à 900 mg de sel par jour, soit… trois pincées ! Mieux vaut préparer un plat pour bébé que de lui donner un peu de votre part, sans doute trop salée.

Bien qu’il en raffole, les sauces ne sont pas non plus recommandées : mayonnaise, moutarde et vinaigrette à prévoir en quantité ultra limitée !

La charcuterie, riche en protéines, est à consommer avec grande modération et les frites, ultra salées, sont à proscrire. Mauvaise habitude à prendre le plus tard possible : le soda, boisson archi sucrée, est à éviter, et en tout cas à bannir de la table. Devenu un produit de grande consommation, il est aujourd’hui absorbé dès l’âge de 13 mois, les enfants ayant perdu le goût de l’eau. Scandaleux !

C’est durant les premières années que se joue la santé alimentaire d’un enfant. Attention, principalement aux excès : de nombreux parents surnourrisent leurs enfants par peur de ne pas assez les nourrir ou pour se rassurer. Un enfant trop nourri peut plus tard avoir des problèmes d’obésité. Des aliments non adaptés donnés en grande quantité peuvent plus tard poser des problèmes de diabète.

Fuyez les mauvaises habitudes, plus tard difficiles à stopper : à un an comme à trois, quinze, vingt ou quarante, on ne le répétera jamais assez : on ne mange pas en dehors des repas !