Non, Mamie, on ne met plus de gnôle dans le biberon de Bébé. Oui, on le nourrit ( au départ) quand ça lui plait… Coup d’œil sur les nouvelles préconisations pédiatriques en matière d’alimentation…
Nouveau-né : menu « self service »
Au XXIe siècle, les mamans qui ont choisi d’allaiter au sein le font « à la demande », sans forcément attendre quatre heures entre chaque tétée. « Il faut savoir que le lait maternel se digère en vingt minutes. Et, contrairement à ce qu’on a parfois dit, les mamans ont toujours assez de lait, et l’allaitement exclusif est ce qu’il y a de mieux jusqu’à six mois au moins !
De nombreuses études ont montré que la production de lait s’ajuste à la demande du bébé et que la composition varie entre le début et la fin d’une tété, pour couvrir tous ses besoins », explique Claude Didierjean-Jouveau, auteur des « Dix plus gros mensonges sur l’allaitement ». Les pédiatres prescrivent en plus systématiquement des suppléments en vitamines et minéraux les premiers mois.
Peser bébé : le pour et… le contre
Aujourd’hui, il est également avéré que peser un bibou en pleine santé avant et après chaque tétée est totalement inutile : une visite mensuelle chez le pédiatre les six premiers mois suffit à contrôler sa prise de poids. Pour les bébés nourris au lait industriel, l’écart entre deux biberons est naturellement plus important qu’entre deux tétées, puisque ce lait est plus long à digérer. Mais cela ne veut pas dire qu’il nourrit mieux…
Mais on note de grosses améliorations depuis quelques décennies avec notamment avec la mise au point des laits anti-régurgitation, des ajouts de prébiotiques, de probiotiques et d’acides gras polyinsaturés. Autres changements : plus besoin de stériliser les biberons (mais ça rassure encore les mamans), ni de les chauffer (on le sert à température ambiante, surtout l’été), ni encore d’ajouter de la farine dans le dernier biberon pour qu’il fasse plus vite ses nuits : tout cela ne sert à rien. Enfin, la diversification alimentaire ne commence pas avant six mois et de manière très progressive, sinon on renforce le risque d’allergie alimentaire. Et toc !