Deuxième enfant : êtes-vous prêts ?

Un 2e bébé, ça fait peur !

La première inquiétude des parents avec l’arrivée du deuxième bébé, c’est le manque de temps. Au premier enfant, ils ont découvert les nuits écourtées, les maladies à répétition, les pannes de nounou de dernière minute. Au deuxième bébé, ils savent ce qui les attend ! Et paniquent un peu à l’idée de manquer de temps pour les soins, les câlins, l’intendance, le boulot, la vie amoureuse…

Et puis finalement, ils s’aperçoivent que ça n’est pas forcément plus compliqué qu’avant, juste différent. Juliette, 32 ans, témoigne : «  Au début, je croyais que je n’y arriverai jamais car avec ma première, j’étais débordée. Mais avec un deuxième enfant, on fait autrement, on se complique moins la vie. Je dirais même que j’ai plus de temps que quand j’avais un seul bébé!»

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Un deuxième enfant : une fratrie pas toujours évidente

La deuxième inquiétude concerne l’aîné : comment va-t-il prendre la chose ? On a tous entendu, le sourire aux lèvres, les petites remarques des enfants alentours, fatalement agacés, à un moment donné, par ce petit bébé vagissant qui occupe tant maman et avec qui on ne peut même pas jouer : « Bon, on le rend maintenant ? », ou encore « A la poubelle, bébé ! ».

Evidemment, plus l’enfant est grand, plus il s’adaptera vite à l’ « intrus ». Mais plus ses petites habitudes d’enfant unique seront dures à bouger ! Anne F. se souvient : « Petite, j’ai tellement souffert de la naissance de ma soeur que je ne voulais qu’un enfant. Nous avons eu Mélanie. Puis mon mari m’a décidée et nous avons eu Marie. Et, bizarrement, c’est elle qui proteste quand je câline la grande. Elle la pince ou lui tire les cheveux. Je crois qu’elle a peur que je ne lui laisse pas assez de bisous.»

Gérer la rivalité entre les enfants

La rivalité entre leurs enfants, c’est ce que redoutent le plus les parents. Et deux enfants rapprochés risquent d’être d’autant plus rivaux qu’ils auront pratiquement les mêmes besoins et les mêmes activités au même moment… Mais cette rivalité est normale, et participe tout autant à la construction des enfants que les « bons » sentiments.

« La rivalité, l’envie d’écraser l’autre, l’envie tout court sont des états passagers, qu’il faut savoir reconnaître mais pas forcément brimer. Aucune fratrie n’y échappe ! Ces sentiments ambivalents alterneront, parfois même d’une demi-heure à l’autre, quel que soit l’écart d’âge des enfants. Il n’existe pas de schéma parfait, et plus que l’écart d’âge, c’est surtout l’état d’esprit dans lequel se trouve le couple pour accueillir ce nouvel enfant qui prévaut », assure Bernard Geberowicz.

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas de bon âge pour envisager sans aucun déplaisir l’arrivée d’un puîné. Et qu’il n’y a pas non plus d’écart d’âge idéal. Un écart d’un à deux ans permet aux enfants de très vite pouvoir jouer ensemble. Mais c’est aussi deux sièges auto, deux fois plus de petits pots, de couches, de rhinopharyngites et de complications pour les faire garder, et une grande fatigue pour la maman, qui n’a pas soufflé entre ses deux grossesses. C’est d’ailleurs parfois l’occasion de s’arrêter un peu de bosser.

Avec plus de trois ans d’écart d’âge entre eux, l’aîné aura eu sa maman pour lui tout seul suffisamment longtemps pour ne plus sentir sa sécurité menacée. Et vous-même, parents, aurez profité pleinement de chacun de vos enfants. Par contre, vous replongez pour trois ans dans les couches, et vos enfants mettront encore longtemps avant de partager les mêmes activités…

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