Les amis imaginaires de mon enfant

Etre attentif sans être intrusif

Les parents peuvent donc poser des questions à leur enfant, essayer de comprendre ce qu’il recherche, « en évitant d’être inquisiteur ou attaquant. Sinon l’enfant va se refermer ou dire « c’est pour de faux », pour être tranquille », rappelle le psychologue. Ne montrez pas de peur ou d’animosité, ne niez pas non plus l’ami imaginaire. « Restez naturel dans vos questions, mais sans rentrez dans le jeu de l’enfant, au risque de brouiller ses repères et de conforter l’enfant dans le rêve. Pour l’aider à faire la part des choses, vous pouvez lui dire « c’est ton ami, mais il n’est qu’à toi, moi je ne le vois pas » ».

Et si l’ami imaginaire prend trop de place…

Souvent, ce qui inquiète le plus les parents, ce sont les commentaires désagréables sur les inventions de leur enfant. Certaines personnes « bien pensantes » évoquent ainsi l’autisme, le mensonge ou le délire et préconisent une consultation auprès d’un psychiatre ! Pourtant, on le répète, il pas de raison d’avoir peur du copain imaginaire de bibou. En fait, même si ses récits sont hyper développés, ils restent du domaine du jeu. « Par contre, si l’ami imaginaire devient omniprésent, envahissant, si ça pose problème au niveau de la vie quotidienne familiale, si votre enfant fait des crises d’angoisse s’il n’est « pas là », il faut alors envisager de consulter un spécialiste », indique Claude Levy. Mais surtout pas de précipitation. Tant que cela reste dans la sphère du jeu, c’est tout à fait sain et normal, et cela pourra perdurer un certain temps. L’enfant n’abandonnera son ami imaginaire que petit à petit, tandis que ses vrais amis de maternelle prendront de plus en plus d’importance. L’apprentissage de la maternelle, c’est justement la sociabilité, le fait de jouer ensemble…

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