Fille ou garçon : c’est quoi la différence ?

Fille ou garçon : la part des hormones

Dans son dernier livre intitulé « Dans le cœur des hommes », Serge Hefez rapporte une expérience intéressante : dans la nursery d’une maternité dorment une quinzaine de nouveaux-nés. Quand l’un d’eux se met à pleurer, les petites filles tournent très nettement la tête dans sa direction, les petits garçons réagissent beaucoup moins…

« On pourrait en conclure que dès la naissance, les filles sont beaucoup plus sensibles à leur environnement et déjà préoccupées de l’autre, tandis que les garçons restent concentrées sur leurs propres sensations sans prêter attention à ce qui se passe autour d’eux. On pourrait. Mais on pourrait aussi commencer à s’interroger sur l’influence de la testostérone sur la capacité de perception des petits garçons… », écrit-il.

Là voilà, cette fameuse hormone masculine, que d’aucuns rendent responsable des grands maux de notre société : violence, agressivité, refoulement émotionnel… Qu’en est-il en réalité ?

Agressivité des garçons : la testostérone a bon dos !

Les relations entre testostérone et agressivité sont encore controversées. Si l’oestrogène et la testostérone, les principales hormones sexuelles, sont connues pour affecter le comportement, l’humeur, l’état mental et la cognition, « une simple hormone ne peut, par elle-même, organiser un comportement complexe. Elle peut seulement encourager ou inhiber des attitudes déjà présentes, en sensibilisant peut-être plus fortement des récepteurs pour un comportement postérieur » explique le psychologue anglais Jed Bland ( « About Gender : Testosterone and Aggression », 2002). Il précise qu’en général, « les études sur la testostérone et l’agressivité concluent que la testostérone est impliquée mais n’est pas un facteur principal ».

Pour Serge Hefez, il y a une réalité que Freud appelait « le roc du biologique », quelque chose qui laisse peu de place à l’interprétation. « La testostérone est une hormone qui stimule l’agressivité et émousse les émotions. C’est un fait, mais on ne peut pas tout expliquer avec cela. Tous les petits garçons ne sont pas agressifs, ou plutôt excitables, de la même manière. La part de la civilisation et de l’éducation est primordiale ».

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